Top 5 clashs Eminem

Top 5 morceaux : clash d’Eminem

A moins d’être complètement abruti ou menteur, tout le monde reconnaîtra qu’Eminem est une des légendes du rap US. Sa carrière s’est bâtie sur de nombreux morceaux considérés aujourd’hui comme classiques tels que « Lose Yourself » ou « Stan », néanmoins, il est aussi connu pour être un des MCs les plus virulents en clash et Game déclarera même que même si Marshall Mathers l’avait attaqué dans un morceau, il n’aurait pas répondu car il était le seul artiste capable d’enterrer une carrière en un morceau.

« Not Alike » : Machine Gun Kelly

Pour une raison inconnue, un beau matin Machine Gun Kelly a balancé un tweet déplacé sur la fille d’Eminem : Hailie alors âgé de 16 ans. Bien mal lui en a pris, en plus de se voir déprogrammé des radios, l’artiste texan s’est pris une rafale dans la gueule dans l’album « Kamikaze » sur la piste 8 « Not Alike » où le rappeur de Detroit se paye le luxe d’inviter en plus son binôme dans le groupe Bad Meets Evil Royce Da 5’9 qui lui vient plutôt dire du bien de G-Eazy que massacrer le frêle blondinet.

Eminem va en un couplet littéralement descendre MGK en lui rappelant qu’ils ne jouent pas dans la même cour, que contrairement à ce qu’il raconte dans ses textes, en cas d’embrouille il ne fera absolument rien, alterné entre moqueries sur son physique et allusion homosexuel. Avec en point d’orgue « comme un demi Glock, demi Dieu, laisse moi mettre un putain de silencieux sur cette putain de tapette blonde aucunement menaçante ».

« Killshot » : Machine Gun Kelly II

Après le premier clash envoyé par Eminem, on pensait qu’il avait retenu la leçon et allait faire amende honorable en se taisant un certain temps et bien que nenni. Quelques jours plus tard, il va reprendre le célèbre morceau « Rap God » dans lequel MM bat le record de vitesse du nombre de mots dits en peu de temps (6,46 mots par seconde) pour un « Rap Devil » qui, il faut l’avouer, est quand même assez réussi et recevra d’ailleurs des retours positifs de la part de Slim Shady.

Mais quand on est rompu aux joutes des battles et habitué à balancer des clashs à tour de bras, on ne peut pas laisser passer et nous voilà avec « Killshot » (traduction : tir mortel). Il vient lui rappeler qu’à son âge il avait déjà 3 albums au sommet, que ses propres fans l’ont sifflé à son dernier concert, il ressort les noms d’anciens adversaires vaincus en clash, l’appelle « petit cure-dent blanc », lui propose un autographe pour sa fille….

« J’en ai marre de tes cheveux blonds et de tes boucles d’oreilles
Juste parce que tu regardes dans le miroir et pense que tu es Marshall Mathers (Marshall Mathers)
Je ne veux pas dire que tu l’es et tu n’en es pas
Alors laisse ma bite dans ta bouche et laisse ma fille en dehors de tout cela »
A part Young Thug qui est persuadé que c’est Machine Gun Kelly qui a gagné le clash, pour tout le monde la réponse est claire…

« Quitter » : Everlast

L’histoire a duré pendant un moment et a d’abord vu se mettre aux prises Eminem contre House of Pain (le groupe d’Everlast) avec plusieurs morceaux envoyés « I Remember » , « Ear Drumps Pop (Remix)« , « Shit On You« ,… Tout se passait plutôt bien jusqu’au morceau « Whitey’s Revenge » d’Everlast qui est considéré encore jusqu’à aujourd’hui comme la meilleure disstrack contre Marshall Mathers.

Dos au mur, il était en mauvaise posture et tout le monde commençait à imaginer l’impensable, à savoir une défaite du king. Un ours n’est jamais aussi dangereux que quand il est blessé, cette phrase marche très bien avec Eminem qui va envoyer « Quitter » . Très à cheval sur le fait que chaque morceau de clash doit contenir des insultes sur la sexualité avec une personne du même sexe que son adversaire, ce titre ne fait pas figure d’exceptions.

Il l’accuse également de faire du rap seulement parce-que c’est à la mode, que personne ne l’écoute « il ne sait ni rapper, ni chanter mais il veut faire les deux », menaces de mort, des moqueries sur l’AVC dont a été victime Everlast, incite ses fans à des violences à l’encontre de l’artiste : « si un jour vous voyez Everlast, bottez-lui le cul, tapez-le avec des bâtons, des briques, des pierres, jetez-lui de la merde, donnez-lui des baffes, crachez sur lui, traitez-le comme une pute, baffez-le, faites ça pour moi ». Tout y passe et c’est d’une violence inouïe.

Plus étonnant dans un morceau clash comme celui-ci, Eminem en profite pour rendre hommage à 2 légendes du rap : Slick Rick & 2Pac.

« Campaign Speech » : Donald Trump

Pour tous ceux qui reprochent à Eminem de cibler des artistes qui ne lui ont rien fait et de ne pas critiquer les vrais problèmes de ce monde, voici sa réponse « Campaign Speech » envoyé le jour du troisième débat entre Hillary Clinton et Donald Trump en 2016. Dans ce freestyle acapella de plus de 7 minutes, le prodige de Detroit vient dépeindre une Amérique actuelle comme s’il présentait un programme électoral avec des prises de position pour le mouvement Black Lives Matter et de nombreuses critiques ciblées contre le candidat républicain Donald Trump.

Malheureusement ce titre n’eut pas l’effet escompté mais on ne peut qu’admirer la prouesse technique et lyricale (sans aucune insulte sur la sexualité de Trump pour changer).
Il est néanmoins à noter que les deux hommes n’ont pas toujours été ennemis, en effet, lors de la promotion de son album « Encore » en 2004, Eminem avait invité l’actuel président des Etats-Unis pour en parler.

« The Sauce » : Benzino

Le clash le plus long entre Eminem et un autre rappeur est clairement celui qui l’a opposé à Benzino, un rappeur de Boston également producteur de musique et responsable de médias hip-hop. Au final, on décompte plus de 18 morceaux où les deux hommes s’envoient des piques ou font des allusions peu flateuses l’un sur l’autre. Certains sont des sons bien connus des fans de rap comme « Like Toy Soldiers » de MM.

A l’origine de ce différent, une très mauvaise note mise par le média « The Source » (d’où le titre de la track qui est une parodie de The Source) à l’album « Marshall Mathers » dont Benzino est co-propriétaire car il trouve que l’on laisse trop de pouvoir aux rappeurs blancs. Pour vous donner une idée du mec, il s’est mis la même note à son album qu’à ceux de Jay-Z et de 2Pac…

Après un accrochage lors de la diffusion de son film « 8 Miles », le ton va monter et le rappeur de Boston va lancer les hostilités (en 2 fois car son premier clash passera totalement inaperçu si bien qu’il dut en écrire un deuxième), s’ensuivront d’innombrables disstracks dont cette fameuse « The Sauce » où le Rap God vient décrédibiliser totalement le magazine, rappeler au membre de Made Men qu’il a toujours été un MC médiocre et jaloux et démonter une à une toutes les phases qu’avait pu lâcher son adversaire sur lui.

Beaucoup de persévérance de la part de Benzino mais que des morceaux assez médiocres et sans le poids médiatique dont il était possesseur, il ne fait aucun doute qu’Eminem n’aurait pas pris la peine de donner de la lumière à ce personnage.

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