Les pires albums de tes rappeurs préférés avec Youssoupha, DInos, Sinik, Sch et Sniper

Les pires albums de tes rappeurs préférés Part 4

On poursuit sur notre lancée, après déjà trois articles qui font partie des plus populaires sur Kiasm, en présentant les pires albums de tes rappeurs préférés présents dans leur discographie. Bien entendu, au risque de se répéter et même si ici la sélection nous semble évidente, la musique reste subjective et tout le monde ne sera peut-être pas d’accord avec ces choix, l’espace commentaires est là pour ça. Enfin, si jamais on fait une partie 5 dîtes-nous qui vous voudriez voir.

Sinik : “Ballon D’or”

Rarement un album aura aussi mal porté son nom. Sinik est une légende du rap français, fort de dix albums dont certains comme “La Main sur Le Coeur” sont considérés comme classiques mais il y a eu une petite sortie de route. Nous sommes en 2009 et fort du succès de ses trois premiers albums, tout semble aller pour le mieux pour le rappeur des Ulis. Néanmoins, les critiques sur le fait que sa musique est toujours la même le poussent à prendre des risques et modifier beaucoup de choses sur “Ballon D’or”.

A l’exception des morceaux “Zone Abandonnée” feat Soprano , “Le Goût du Goudron” et “Dialogue de Sourds” et à la limite le premier extrait “Adrénaline”, le reste est très indigeste comme le plus que passable feat avec Cheb Akil ou l’horrible morceau électro “Dangereux”. Sa façon de modifier son flow lui fait perdre une partie de son identité et Sinik ne se remettra jamais totalement de cet échec car même si les albums suivants ont été de meilleure facture, les ventes n’ont jamais redécollé comme à son prime. Mais année après année l’assassin reste passionné et possède toujours un fidèle public, et ça ce n’est pas négligeable.

Sniper : “Personnalité Suspecte Vol.1”

Sniper est pour beaucoup d’auditeurs la porte d’entrée dans le rap français. Un groupe qui a vendu des centaines de milliers de disques avec ses trois premiers albums, qui a laissé des classiques comme “Gravé Dans La Roche” ou ‘Sans Repères”, qui a réuni la crème des rappeurs d’île de France sur “Panam Hall Starz”, bref un groupe culte du milieu des années 2000. L’aventure s’est terminée après “Trait Pour Trait” en 2006 et chacun a vaqué à sa carrière solo jusqu’à ce que Tunisiano & Aketo reforment le groupe sans Blacko en 2011 avec le correct album “A Toute Epreuve”.

Alors que plus personne n’attendait Sniper, le groupe va se reformer au complet en 2015 pour des concerts dans toute la France en 2016. Le temps d’un freestyle d’anthologie sur Planète Rap, et voilà la hype à son paroxysme autour d’un nouvel album. Malgré des premiers extraits plus que moyen, l’envie de les revoir sur scène maintient l’intérêt autour du projet mais en octobre 2018 “Personnalité Suspecte Vol.1” ne fonctionne pas.

Les virages artistiques pris par Tunis & Aketo sont beaucoup trop éloignés de celui de Blacko et les morceaux n’ont pas vraiment d’âme, si bien qu’aucun titre ne retient vraiment l’attention. Pire, Blacko quittera de nouveau le groupe au milieu de la tournée… Une aventure qui se finit en eau de boudin mais on vous invite à découvrir ce qu’a fait Aketo depuis, c’est vraiment très chaud !

SCH : “Deo Favente”

Dans le cas de SCH, je ne qualifierais pas notre choix de pire album mais plutôt de moins bon, de plus inégal. Nous vous rappelons au passage que “Autobahn” est une mixtape. “Deo Favente” sort quasiment un an jour pour jour après son premier album “Anarchie” en mai 2017. Si nous nous sommes permis de choisir celui-ci, c’est avant tout car on trouve que l’écart entre les morceaux est beaucoup trop important.

Certains comme “J’attends” ou “Comme Si” font partie des sons les plus populaires du S alors que d’autres comme “Ma Kush” ou “Slow Mo” divisent et sont clairement oubliables pour ne pas dire plus. Le projet n’a pas été compris à sa sortie et même si aujourd’hui il est réhabilité, “Deo Favente” reste “le point faible” d’une discographie quasiment parfaite (car oui “Jvlivs 2” est injustement boudé). On y sent un rappeur qui cherche à se réinventer et qui part un peu dans tous les sens.

Les deux albums suivants “Jvlivs” et “Rooftop” lui permettront de frapper un énorme coup et de définitivement s’asseoir à la table des très grands rappeurs.

Dinos : “Stamina”

En rappant “j’ai fait Stamina pour être platine et ça s’est vu” sur “Simyaci”, Dinos a simplifié la présence de “Stamina” dans ce top. Fort du succès croissant de ses deux premiers albums, le rappeur du 93 veut continuer d’avancer vers son objectif, être une pop star. Afin d’atteindre son but, il faut faire des concessions. “Imany” est un bijou mais ne peut pas être mis dans toutes les oreilles, “Taciturne” est un premier virage vers cette soupe qu’est ce troisième album.

La grande force de Dinos est sa plume, réduite au minimum afin d’essayer d’obtenir un maximum de singles. Les invités sont là pour faire des chiffres en visant un peu tous les différents publics du rap français : Nekfeu, DA Uzi, Tayc, Leto, Zefor, Zikxo & Laylow. Le seul titre à sortir un peu du lot est “93 Mesures” où le FC Twitter a réussi à nous expliquer que c’était un des plus grands morceaux de rap alors qu’il n’est même pas dans le top 20 de cette année-là…

Le platine sera obtenu, en espérant que la recette ne sera pas reproduite même si on peut en douter. Je ne parlerais pas non plus de la réédition présente uniquement pour mettre un coup de boost aux ventes.

Youssoupha : “Neptune Terminus”

Youssoupha a fait partie des plus fines plumes du rap français. Après une carrière bien remplie et une discographie qui n’est pas assez citée quand on pense aux poids lourds du game, le rappeur a commencé à perdre de sa superbe sur “Polaroid Experience” son cinquième album. Avec “Neptune Terminus” , le constat se poursuit. C’est du vu et revu dans les références, l’écriture est légère loin de celle de sa grande époque.

On a l’impression que le rappeur d’origine zaïroise a simplifié pour essayer de plaire aux masses dans un contexte de commencement de l’ère streaming. Les critiques envers l’Occident sont nombreuses mais mal exprimées et se résument plusieurs fois à des attaques dignes d’un collégien. Le morceau hommage à son fils “Mon Roi” est juste banal et beaucoup de rimes sont téléphonées “j’suis génération Despo, la France un pays d’escroc” , “j’ai des instrus à la Zola, l’écriture d’Emile Zola”,… Vraiment délébile, mais on vous conseille ses premiers albums dont on ne parle plus assez aujourd’hui !

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