Depuis une décennie, Drake est à la tête d’une machine de guerre qui lui permet de sortir des albums s’écoulant à des millions d’exemplaires. Mais qui sont tous ces artistes signés sur le label OVO sur lesquels le natif de Toronto s’appuie pour nous trouver les mélodies qui nous feront streamer ? Nous allons essayer de vous les présenter. Cet article s’axe uniquement sur les artistes qui se trouvent derrière le micro. Une version pour les producteurs d’OVO n’est cependant pas à exclure…
PartyNextDoor
Commençons par la première signature de Drake. PartyNextDoor est lui aussi canadien. C’est le seul membre d’OVO excepté Drake à avoir sorti un projet certifié sur OVO. Il s’agit des projets “PARTYNEXTDOOR 2” & “PARTYNEXTDOOR 3” tous deux disque d’or. De tous les membres du label, c’est l’artiste qui a la plus grande part dans le processus créatif de son patron. Il est en effet crédité au “writing management” sur tous les projets sortis par son boss depuis sa signature en 2013.
Pour vulgariser un peu, c’est un terme vague qui va de la direction artistique, à l’édition en passant par le ghost writing… Quand on sait qu’il est l’auteur du couplet de Rihanna dans le hit planétaire “Work“, on peut supposer qu’il a dû aider à éviter la feuille blanche de Drake. Il apporte une vraie touche pop indispensable pour avoir un album qui bat les records dans les charts.
Majid Jordan
Révélé au grand public en 2013 peu après leur signature chez OVO grâce au morceau “Hold On, We’re Going Home” qui a été le single de l’album “Nothing Was The Same” de Drake, le duo Majid Jordan a été très peu productif en 8 ans avec 2 albums et 1 EP.
Sur le papier cela fait peu mais si on s’intéresse de plus près à leur activité, on se rend compte que si le chanteur du groupe Majid Al Maskati semble un peu en retrait sur les albums de Drake, le producteur Jordan Ullman prend du gallon à chaque nouvel album. On le retrouve notamment sur “Views” & “More Life” où il a signé des co-prods avec Kanye West. A chaque fois pour apporter une touche pop-électro propre au binôme.
Roy Woods
Comme Drake, Roy Woods possède la double casquette rappeur/chanteur. S’il a longtemps alterné entre les deux, l’artiste originaire de l’Ontario qui a rejoint OVO à 18 ans en 2014 excelle dans le chant et devient beaucoup plus banal quand il s’agit de froisser une instru. Il est un peu l’électron libre du label. Il expérimente énormément de sonorités en se tournant vers des producteurs pas forcément reconnus dans le milieu.
Oser confier la production de son premier album à des mecs comme Prezient Jeff ou S.L.M.N. quand on a la force de frappe de Boi-1da, T-Minus, Nineteen85 ou Mike Zombie chez OVO cela peut sembler étrange. Roy va pourtant s’en sortir à merveille et va même faire découvrir un beatmaker du nom de Stwo à Drake qui va le ramener pour 3 morceaux par la suite. Pour la petite histoire, c’est un beatmaker français qui a notamment sorti le projet commun “ODSL” avec Lomepal en 2016.
Dvsn
On ne sait que peu de choses sur Dvsn. Le chanteur Daniel Daley n’est pas du genre à se mettre en avant et le producteur Nineteen85 laisse parler les platines. Si on devait les situer au sein du label OVO, on pourrait dire qu’ils sont les bons élèves. Là où Drake est le bad boy briseur de coeurs, Dvsn est le mec gentil avec qui les filles préfèrent rester ami. Il reste dans l’ombre de Drake le pote tombeur mais ça ne le dérange pas car il sait que toutes ne tomberont pas sous le charme du bad boy.
Au fur et à mesure des 4 albums sortis sur le label, on sent une vraie progression et les deux derniers sortis cette année, “Amusing Her Feelings“, qui est une réédition du précédent, et surtout le projet commun avec Ty Dolla $ign “Cheers to the Best Memory” se doivent d’être écoutés.
Baka Not Nice
Ancien membre de l’équipe de sécurité de Drake, Baka Not Nice a eu l’occasion de poser sur certains projets de son mentor notamment des fins de tracks ou des vocalises. Clairement en dessous de ses compères au sein d’OVO, on a l’impression qu’il sert plus de street cred à Drake que de réel artiste.
Avec 2 EPs sortis depuis 2018 et quasiment aucune apparition, il n’est clairement pas une priorité pour OVO. De plus quand on sait qu’il a déjà 42 ans et qu’il a été condamné pour avoir forcé une femme à se prostituer, ça ne donne pas vraiment envie de donner de la force ni d’en faire une étoile montante pour les prochaines années.
Popcaan
Eloignons nous de l’Amérique du Nord pour nous poser dans les îles ; et plus précisément en Jamaïque, pays dont est originaire Popcaan. C’est la seule signature du label OVO qui avait déjà un statut d’artiste confirmé avant de rejoindre le navire via ses trois albums studios qui l’avaient consacré comme un des artistes majeurs du ragga dancehall.
Drake a bien compris qu’avec l’avènement de Maluma, Bad Bunny ou Alkaline, la musique aux sonorités “tropicales” a un vrai public et qu’on peut faire des énormes hits avec. La pièce manquante du puzzle.
Smiley
Pour finir cette liste, place à mon coup de coeur qui est accessoirement le dernier à avoir rejoint le label OVO. Smiley est originaire de Toronto comme son boss avec qui il a collaboré une première fois en 2020 avant de signer l’année suivante. Déjà auteur de 3 projets intimistes dans lesquels le jeune artiste se livre sur ses hauts et ses bas d’une façon très imagée.
Un pur produit des rues canadiennes qui se hissera pas à pas vers le sommet si son mentor ne le vampirise pas trop. C’est vraiment un rappeur que je vous invite à découvrir. J’en profite pour vous mettre le lien de son dernier EP “YYZ – LAX” sorti quelques mois avant de rejoindre OVO. Si les artistes américains vous intéressent, vous pouvez également jeter un oeil au changement de vie radical de 24kGoldn.
