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Les mots « SZR 2001, faut pas que t’oublies » entament le nouvel album du S-Crew, mais est-il lui-même inoubliable, la longue attente en valait-elle la peine ?
A quoi s’attendre avec « SZR 2001 »?
Quand on est Nekfeu, on possède l’une des plus belles plumes du rap mais aussi une des fanbases les plus toxiques. Depuis son retrait des réseaux sociaux, ses fans cherchent la moindre piste pouvant mener à un retour de leur Dieu. Autant vous dire que lorsqu’un site a été mis en ligne, internet s’est retourné et chacun y est allé de son hypothèse. Un nouvel album solo ? Un album du S-Crew ? C’est cette dernière supposition qui s’est avérée exacte. Un album avec une version physique originale qui était censée être en édition limitée mais qui après avoir été sold out, a été remise en vente sur les différents sites de ventes physiques…
Dire que le S-Crew se résume à Nekfeu serait mentir, la place prise par 2-Zer, Framal et Mekra sur les différents projets est importante. Bien qu’ils soient en retrait par rapport au succès national de Ken, ils ont apporté chacun leur touche sur les premiers projets du groupe. Malheureusement, cette envie de faire comme le leader du groupe a commencé à fortement se ressentir sur l’album précédent « Destins Liés » avec par exemple un morceau comme « On Va Le Faire » où l’on retrouve Mekra pousser la chansonnette alors qu’on le préfère dans un style beaucoup plus cru…
Après 6 ans, nos doutes étaient d’autant plus nombreux tout comme notre attente. Après un bon teasing et un premier single qui a réussi à convaincre bon nombre d’auditeurs mais aussi à en décevoir autant voire plus, l’heure de la sortie est arrivée. Dès la première écoute, là encore les avis étaient très mitigés, mais on a tout de même ressenti plus de déception qu’autre chose…
Un hommage aux origines
Pour ce troisième album du S-Crew, on ressent une certaine nostalgie rien que dans le titre du projet, « SZR 2001 » . Si le SZR signifie Seine Zoo Records le label de Nekfeu, le 2001 est en référence à l’année présumée de fondation du groupe. Amis d’enfance, le quatuor, originellement trio avant que 2-Zer ne les rejoigne après « Même Signature » , parle énormément du passé comme le très bel hommage à Népal sur l’intro du projet ou toutes les allusions à leur enfance dans la pauvreté, sujet récurrent au fil de l’album.
Petit, j’vendais la zipette juste pour pas être un assisté
Framal : « 2001 »
Si on apprécie d’en savoir un peu plus sur leurs origines, le sujet devient parfois un peu trop récurrent et on retrouve dans chaque morceau un brin de nostalgie ce qui à la longue est assez blasant. Ils ont tous réussi dans leur vie et on ressent presque qu’ils regrettent l’époque des fins de mois difficiles… Un peu moyen comme discours quand on sait que plusieurs millions de français vivent sous le seuil de pauvreté.
Beaucoup de généralités, peu de fulgurances
Le principal problème de cet album est qu’il est le cliché de l’album de rap. A l’exception de l’excellent « N’oublie Pas » ou encore « Maintenant », on retrouve un immense fourre tout de la vision mainstream du rap par le français moyen. Un morceau anti-police avec « 22 » et tous les clichés possibles sur la cité version BFM TV, faire rimer « barres de fer » et « on va te faire » , des références à Scarface, à DBZ, au matérialisme,… Les couplets parlent de choses qui n’ont rien à voir les unes avec les autres sur le même titre.
En analysant « SZR 2001 » plus en détail, ce qui saute aux yeux c’est l’écart de niveaux entre les rappeurs. Chaque morceau où Nekfeu gère le refrain est tout de suite beaucoup plus audible. L’ensemble des couplets de Mekra sont d’un niveau moindre, 2-Zer est dans la continuité de son EP, quelques fulgurances mais un ensemble très en dessous de ce qu’il a pu nous faire en 2014 et un Framal à qui il ne manque pas grand chose pour être intéressant. La réédition qui contient un solo de chacun des 4 membres confirme totalement cette analyse. A part le morceau de Nekfeu, ce sont 3 sons que peu de gens vont réécouter…
Conclusion
En soi, l’album « SZR 2001 » reste correct bien que nos lignes soient assez dures à son sujet. D’ailleurs, les prods ne sont pas mauvaises, les invités non plus. Le S-Crew est un groupe qui a connu un gros succès et l’attente du public est forcément plus importante que pour un groupe encore en développement. C’est là la plus grande déception, 6 ans d’attente pour un album où l’on reste sur notre faim. Il aurait sûrement fallu opter pour un format plus court.
Le public ne s’y est d’ailleurs pas trompé, la hype de la première semaine étant passée, les streams se sont effondrés même si les chiffres restent bien plus élevés que pour beaucoup de rappeurs. Alors oui, plusieurs morceaux se réécoutent bien notamment maintenant que c’est l’été mais si on juge l’album dans son ensemble on est bien loin de ce que l’on pouvait espérer et ce serait mentir si chez Kiasm on disait que c’est un projet qu’on réécoutera plusieurs fois dans les mois à venir. Le droit à l’erreur ne leur était pas permis et à mon humble avis, ils se sont en partie plantés.
Cela n’enlève rien à la qualité des différents rappeurs du groupe et on reste très intéressé par les propositions à venir de leur part mais à notre sens, l’aventure S-Crew doit, au même titre que celle du 1995 a logiquement pris fin, s’arrêter. Ils ont bouclé à leur façon la boucle et plus de 20 ans de rap ensemble. Votre avis nous intéresse pour les grands fans du groupe, comment vous avez accueilli ce nouvel opus. Retrouvez également une sélection de projets sortis au second trimestre.
en même temps y reviennent par amour du Rap en réalité donc en réalité j envie chez S Crew on n est plus dans l’école de la Scred Connexion genre jamais dans la tendance mais toujours dans la bonne direction voilà sauf que eux c’est des artistes modernes qui font leur Rap donc si y parle qui regrettent tel epoque oui déjà la pauvreté ne s s’arrête pas qu’argent ça saurait sinon y a pas que l’argent qui font que forcement y regrette ce côté choses simples sans projecteur tout simplement, tout comme la société est matérialiste en général ces genre de homme en exemple ne fait que transmettre leur façon tout simplement, donc voilà