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Du côté mixtapes rap français, les 5 ont été présentées donc place aux mixtapes rap us désormais. Bon soyons honnêtes, la tape que j’ai le plus écoutée est “Big Grim Reaper” de Big Scarr mais j’en ai déjà suffisamment parlé donc j’ai décidé de laisser la place à d’autres en la mettant hors classement (en vrai il a juste zappé au moment d’écrire l’article et comme c’est moi qui corrige je le poucave (Nivek)).
5 – Big K.R.I.T. : “A Style Not Quite Free”
Voir Big K.R.I.T. sortir un projet en 2021 m’a replongé 10 ans en arrière à l’époque des mixtapes Datpiff où le rappeur du Mississippi arrachait tout. Comble de bonheur, les tapes de cette époque sont rajoutées au compte-goutte sur les plateformes de streaming et je vous les conseille très vivement, en particulier “Krit Wuz Here” .
Mais c’est bien un projet sorti en 2021 qui nous intéresse aujourd’hui. Une mixtape intitulée “A Style Not Quite Free” composée de 13 titres et d’un seul invité : The Mad Violonist. Toutes les productions sont signées Krit et même si ce projet se veut sans prétention juste pour envoyer de la musique à ses fans, on peut s’attendre à son quatrième album pour 2022…
4 – Drakeo the Ruler : “The Truth Hurts”
Artiste dont j’ai fait le portrait en début d’année, Drakeo the Ruler est un personnage à part dans le game US. J’ai déjà brièvement évoqué la mixtape “The Truth Hurts” mais ce projet a tellement tourné dans mes oreilles que je viens en remettre une couche. Le rappeur californien a ce supplément d’âme qu’ont certains artistes. Un charisme naturel qui fédère autour d’eux.
Sur de nombreux points il me rappelle Nipsey Hussle et son marathon, Drakeo représente les rues et malgré la vie de voyou qu’il a pu mener, il sait parfaitement où il veut aller et comment atteindre ses objectifs. Il n’a pas forcément vocation à devenir la prochaine star du rap US mais à la manière d’un YG il est et restera un OG de Californie.
Ce top ayant été écrit il y a quelques semaines, c’est avec une grande déception que j’ai appris son décès depuis. Le portrait sera mis à jour prochainement avec des photos exclusives pour Kiasm.
3 – Westside Gunn : “Hitler Wears Hermes 8 : Sincerely Adolf”
En 2012 quand Westside Gunn a lancé sa série de mixtapes “Hitler Wears Hermes” il ne s’attendait pas 9 ans plus tard à envoyer un 8e volume avec un public aussi pressé d’entendre un nouveau projet de sa part, il ne s’attendait pas à se faire valider par le Wu-Tang, ni à être invité sur le dernier album de Kanye West et pourtant…
Le parcours de Westside force le respect mais pue le talent. Un talent brut qu’il a mis du temps à réussir à polir pour en tirer le meilleur. Après des albums un peu plus mainstream mais tout aussi intéressant, il a su replonger dans les tréfonds pour sortir ses tripes sur les 13 tracks. Un projet admirable d’un artiste incroyable.
2 – Sada Baby : “The Lost Tapes”
Bon vous l’aurez compris, je suis un amoureux des rappeurs de Detroit donc je passe énormément de temps à chiner les pépites qui en sortent. En 2019, je tombe sur Sada Baby qui met des têtes de gorille sur ses covers de projet mais surtout découpe les instrus dans un style egotrip extrêmement insolent.
Après une grosse année 2020 avec 4 projets, une présence sur l’album de Big Sean et un incroyable feat avec Icewear Vezzo sur “2 Hands” , il a été assez discret en 2021 à l’exception de la tape “The Lost Tapes” compilant des morceaux passés au travers de ses projets ces dernières années. Quand on voit la qualité envoyée malgré tout, on comprend tout le talent de ce rappeur sur lequel je mise beaucoup dans les prochaines années et qui avait d’ailleurs eu le droit à son épisode des rappeurs US à découvrir.
1 – Key Glock : “Yellow Tape 2”
Roulement de tambour… Et la première place est pour Key Glock avec l’exceptionnelle mixtape “Yellow Tape 2” . En toute honnêteté toutes catégories confondues, il est pas impossible qu’elle soit numéro un. J’aurai pu parler de sa mixtape commune “Dum and Dummer 2” avec le regretté Young Dolph mais on l’a déjà fait plus tôt dans l’année.
Axons nous donc sur les 20 titres solo du rappeur de Memphis. Au vu du nom de l’artiste, vous l’aurez compris on va être dans la noirceur. Les dangers de la rue côtoient l’envie de s’en sortir et le bonheur de faire rentrer de l’argent pour pouvoir soutenir ses proches. Key Glock a absolument toutes les qualités pour devenir un poids important du rap US comme l’est Gucci Mane et comme le fut son défunt cousin Young Dolph.
